Le 16 novembre dernier, à la salle de la grande terre les associations AVEC et le CIQ avaient donné rendez-vous aux venellois pour parler de la transition énergétique.
Cette soirée débat était organisée en collaboration avec l’association écopole énergie de Gardanne.
L’énergie présente un enjeu important pour nos sociétés et une énergie bon marché, abondante, continue, non polluante et sans risque n’existe pas. Il nous faut donc composer avec les différentes sources d’énergie disponibles qui présentent chacune des avantages et des inconvénients.
Actuellement la facture énergétique de notre pays, correspond à peu près au déficit commercial, et l’énergie fossile devient de plus en plus rare. Les objectifs du gouvernement dans ce domaine sont une diminution des consommations d’énergie à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d’habitants.
Une part importante de l’électricité d’origine nucléaire est utilisée pour le chauffage, avec un rendement énergétique très faible, il faut sans doute modifier cette situation afin d’obtenir une utilisation plus rationnelle de l’énergie produite.
La transition énergétique constitue le passage d’une économie fondée en large partie sur un pétrole bon marché, à un mix énergétique dont l’architecture organisationnelle reste à inventer.
Mais le premier gisement d’énergie réside avant tout dans une meilleure efficacité de la chaîne de production et du mode de consommation.
Le scénario négawatt, (scénario élaboré par un groupe d’experts indépendants) a été présenté, il montre qu’une société « développée » peut subvenir à ses besoins en diminuant considérablement l’utilisation d’énergies fossiles et nucléaire et propose des mesures concrètes permettant une réelle transition énergétique. Ces mesures reposent sur trois principes : sobriété (réduction des gaspillages), efficacité (progrès technique), renouvelable (développement des énergies renouvelables). Dans chaque domaine, des propositions ont été faites :
Sur l’habitat (43 % de la demande d’énergie en France), mise en place d’une meilleure isolation thermique des bâtiments, éviter de chauffer à une température trop élevée, moduler l’éclairage, limiter les mises en veille d’appareils électriques etc.
Sur des transports (32 % de la consommation énergétique), développer les transports collectifs, utilisation de véhicules électriques …
Au niveau des industries (25 % de la consommation énergétique) : amélioration des processus industriels, du recyclage, …
La soirée fut animée et riche en débats.
C’est le sens de l’agenda 21 que met actuellement en place la commune.
5 réponses à “Conférence sur la la transition énergétique”
Cela aurait pu être encore plus intéressant et le débat plus riche si ceux qui savent ou croient savoir ou qui ont déjà des avis définitifs… avaient laissé la parole aux conférenciers. En définitive mauvaise soirée.
Effectivement, il y a eu des choses de dites, mais rien de concret concernant Venelles… dommage ! Le slogan éculé que « Une part importante de l’électricité d’origine nucléaire est utilisée pour le chauffage, avec un rendement énergétique très faible » est faux puisque c’est le gaz qui vient largement en tête (40%) et l’électricité en second, et que si on augmentait le coût de l’électricité, c’est davantage de gaz qu’on importerait, avec la production de CO2 et les fuites de méthane associées (gaz à effet de serre). Quant au rendement des centrales thermiques (à charbon ou nucléaires), il tourne autour de 35% ; un moteur à explosion de voiture n’a qu’un rendement de 10%, tandis qu’un moteur électrique a un rendement de 90% ! Alors OUI à la sobriété et à l’efficacité, mais pas avec des arguments idéologiques !
Pour répondre à P. Michaille.
Je ne crois pas que nous ayons exposé des arguments idéologiques. Le message sur l’utilisation rationnelle de l’électricité est simple: utiliser l’énergie électrique pour se chauffer et ceci quelle que soit l’origine de celle-ci est un gaspillage puisque le rendement est toujours faible. Il vaut mieux utiiliser plus d’électricité pour les transports par exemple. Mais si l’on ne veut pas remplacer « bêtement » l’électricité par du gaz, il faut mettre le paquet sur l’isolation thermique des bâtiments et logements.
Merci encore pour les organisateurs de cette soirée venelloise!
Querelle de chiffres, débat d’experts, le but de cette rencontre n’était pas d’apporter des réponses définitives à cette question, qui reste très complexe, mais plutôt d’amener les gens, qui se sont pas des spécialistes, à comprendre les problèmes qui se posent en terme d’énergie, de manière de prendre conscience de la nécessité de modifier leurs comportements dans ce domaine.
Pour ceux que le débat intéresse, Europe Ecologie Les Verts organise une journée sur ce sujet le samedi 1er octobre à Marseille.
Pour ma part, je suis persuadé que nous pouvons diminuer notre consommation électrique d’un tiers grâce à des comportements citoyens nouveaux, que ce soit au niveau individuel, familial, ou collectif, les exemples de gâchis sur Venelles ne manquent pas. Un autre tiers sera le résultat des progrès technologiques sur l’efficacité des moteurs qu’ils soient électriques ou à combustion. Pour le dernier tiers, il faudra choisir entre une production à base de ressources finies (pétrole, gaz, uranium, charbon), dangereuses pour la survie de l’humanité, ou celles à base de ressources renouvelables (soleil, vent, biomasse, eau, …). Ce n’est pas ambitieux, c’est obligatoire pour ne pas laisser aux générations futures un gros problème de climat ou de zones contaminées par la radio activité.
De nombreux pays ont déjà fait le choix du développement durable.
Pour moi, le choix est fait: Ni nucléaire, ni Gaz à effet de serre.
Et vous, qu’en pensez vous?