Manifestation de solidarité aux salariés marocains qui ont construit « Le Jardin de Violaine »


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Ce mardi 3 avril s’est tenue à 12 h une réunion de soutien aux salariés espagnols, ressortissants marocains, qui ont été embauchés pour construire les 20 logements du programme « Le Jardin de Violaine ». Le conflit portait sur les deux derniers mois de salaire qui n’avaient pas été payés, alors que le chantier devait être terminé et débarrassé pour le 7 avril.
Rappelons que Rémy FACHE est le promoteur aixois de ce programme immobilier et qu’il a choisi comme constructeur une société hispanique « AG Construction » en liaison avec la société française Abalone Construction, toutes deux propriétés de Denis GIMENEZ et Xxxx XXXXXX. De ce fait, ces grévistes marocains avaient des contrats de travail espagnols et non pas français !

Hier soir, après plus de 10 h de négociation, un accord a été signé entre les parties prenantes (représentants des salariés et avocat de l’employeur) grâce à l’intervention efficace de l’Inspection du Travail et de la CGT.
La réunion de ce mardi (qui s’est tenue hors du chantier pour respecter l’article 7 de l’accord) était aussi l’occasion d’exprimer des solidarités, des remerciements et des sentiments. Sur une tribune de circonstance, divers responsables représentant les salariés du chantier, la CGT, les élus de la municipalité de Venelles, tant de la majorité (dont l’adjointe à l’urbanisme) que de l’opposition, sont intervenus chacun à leur tour pour expliquer leurs positions et leurs rôles dans ce conflit et son règlement. Dans l’assistance, de nombreux venellois côtoyaient des présidents et des adhérents de diverses associations : le CIQ, AVEC, Association Venelles Environnement, etc. La télévision était représentée par LCM (la chaîne marseillaise), les caméras et appareils photos étaient aussi de la partie.
La négociation d’hier au soir a abouti à un accord de 3 pages : les salariés vont toucher pour leurs deux derniers mois de travail 58 % des sommes qui leur sont dues. Pour les quelque 22 salariés, cela représente environ 42 000 € + 140 € par salarié d’aide au retour. Par exemple, un marocain qualifié à qui AG Construction devait pour les derniers mois 4 788 €, m’a expliqué qu’il devrait se contenter de 2 777 €. Dit autrement, les marocains perdent 42 % des salaires dus mais ils évitent les lenteurs et l’incertitude d’une action en justice.
Après les discours, la réunion de solidarité a continué en palabres entre tous. C’était l’occasion de faire un peu mieux connaissance avec ces hommes courageux et unis (beaucoup habitent dans la région de Barcelone mais ils sont originaires du sud Maroc, près de Ouarzazate) qui ont travaillé si discrètement dans Venelles depuis un an sans que nous prenions conscience de leurs graves problèmes jusqu’à ce que le cynisme de leurs employeurs les pousse à bout.
Espérons que ce scandale servira de leçon, et que la municipalité saura trouver les moyens pour faire contrôler ces nombreux chantiers qui fleurissent dans Venelles, tant les conditions de vie des ouvriers – par la gendarmerie – que leurs conditions de travail – par l’inspection du travail.

Françoise Capelle

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