Monsieur le Maire nous informe de l’avenir du PLU


par P. Michaille, CIQVNL@orange.fr

Une réunion d’information a été organisée le 22 juin dans la salle des fêtes pour nous informer sur les deux sujets suivants :

1) la nécessité de voter le PLU en l’état, les seuls ajustements qui puissent être faits étant ceux qui relèvent des remarques du commissaire qui a mené l’enquête publique. Il faut que le PLU soit voté avant le 27 mars 2017 pour ne pas risquer soit de tomber dans la réglementation publique RNU, soit de dépendre de la réglementation de la métropole. Le PLU sera donc voté à la prochaine réunion du Conseil municipal, à huis clos, le 28 juin.

2) la nécessité de voter à cette même réunion la procédure de révision du PLU, pour que la mixité fonctionnelle inscrite pour la zone d’activités ne décourage pas les entreprises au profit des logements, dont le rapport, pour les propriétaires terriens, est nettement supérieur, au plan financier.

Actuellement, la rédaction du PLU mentionne que le potentiel identifié en densification dans la zone d’activités permet de déployer entre 80 et 160 logements (le PADD prévoit 135 logements d’ici 2030). L’étude de l’aménagement de la zone d’activités, qui s’étend sur 1,7 km, de part et d’autre du passage à niveau, a donc été reprise avec l’Agence d’urbanisme du Pays d’Aix (AUPA). On y relève plusieurs supermarchés (Carrefour market, Marcel & fils, Aldi, Picard, Intermarché). L’organisation spatiale se caractérise [comme dans la plupart des zones commerciales] par un linéaire de façades irrégulier : peu d’alignements bâtis sur la voirie, les bâtiments étant en recul pour laisser place aux parkings devant les constructions, ce qui crée un espace public sans structure lisible, écartant le piéton [et le vélo] au profit de la voiture. A contrario, l’ensemble du Ventoux de l’avenue Maurice Plantier présente un alignement d’arbres qui structure l’espace public.

Si on enlève les zones inondables, il reste, des 76 ha de la zone d’activités, 45 ha théoriquement constructibles, dont 5 ha de « dents creuses » et 2 ha de densification, sur lesquelles au total 5 ha peuvent relever d’une intervention publique (OAP ou préemption EPFR). Sur la base de 5 ha correspondant à 17 parcelles, on pourrait avoir une emprise bâtie de 10.110 m2, le rez de chaussée étant réservé aux commerces et aux activités, et 2 étages d’habitations. Sur une base de 55 logements par ha correspondant à la densité du programme « Domaine de la Bégude », on atteindrait 270 logements de programme public + 130 logements de programme privé.

La question se pose : où privilégier le logement et les activités ? a) Le long des avenues Logissons et Bégude ; b) Le long des avenues de la Grande Bégude et de la Mouliéro ; c) autour de la gare ?

[ NB :Préparez votre réponse à ce quizz, au cas où la municipalité effectuerait un sondage ! ]

Par ailleurs, le maire veut faire revoter le PADD. Celui voté en 2015 comporte 5 thèmes :
– accompagner une croissance démographique raisonnable en économisant l’espace ;
– renforcer l’attractivité économique ;
– favoriser les déplacements sur le territoire ;
– préserver les espaces sensibles ;
– limiter la consommation d’espace.
Il veut en faire un PADD transversal avec un volet de développement quantitatif maîtrisé (contenir l’extension urbaine, maîtriser le développement de l’habitat, maintenir et développer l’emploi) et un volet de conditions à respecter (développer les équipements et les infrastructures, protéger les espaces naturels et faire entrer la trame verte et bleue en ville).

Pourquoi pas ? Si au jeu de « Belle marquise … » (cf. le Bourgeois gentilhomme) les intérêts des Venellois sont préservés, tant pour le présent que pour l’avenir …

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5 réponses à “Monsieur le Maire nous informe de l’avenir du PLU”

  1. Allez, j’anticipe le sondage : personnellement, je trouverais dommage de ne pas urbaniser l’avenue des Logissons et l’avenue de la Bégude, de la rue de la Touloubre à la rue de l’Agnel (option a). Pour autant, il serait dommage de louper l’aménagement de la gare (option c). D’autant qu’il faudra remplacer le présent passage à niveau. Rêvons un peu : pourquoi pas un bâtiment qui enjambe la voie ferrée, pour protéger les ascenseurs publics indispensables pour les handicapés, poussettes d’enfants, voire même les vélos, tout en assurant la continuité urbaine entre le sud et le nord ?

  2. Le PLU sera donc voté à la prochaine réunion du Conseil municipal, à huis clos, le 28 juin !

    Savez-vous pourquoi ce conseil sera fermé au public ?

  3. Bonjour,

    J’ai assisté à la réunion du 22 juin sur le PLU, et j’avoue ne pas avoir tout saisi.

    Voilà, en résumé, ce que j’ai retenu (dites-moi si je me trompe et sur quels points, et si j’ai oublié des points importants) :

    1°) Le PLU doit être déposé au plus vite en l’état afin que la Mairie puisse garder la main dessus (afin d’éviter que le préfet ou la Métropôle s’y empare) en ouvrant dans le même temps une procédure de Révision.

    Il s’agirait donc en quelque sorte d’une « stratégie administrative » consistant à dire : « Le PLU définitif est déposé… mais nous avons encore quelques détails à revoir, donc nous le gardons à l’étude dans nos services ».

    2°) Déposer et voter le PLU définitif permettra aussi de démarrer les projets d’urbanisme Venellois actuellement en attente dans les cartons.

    3°) Une étude a montré que la zone la plus propice pour le développement de l’urbanisme venellois serait la « Zone d’Activité » comprise entre le rond-point d’entrée/sortie autoroute (à côté de la station essence BP) et les Logissons.

    Cependant, cette zone présenterait actuellement à la fois un potentiel de développement difficile à maitriser (pression foncière pour les logements plus rentable pour les propriétaires de zones constructibles), mais aussi un « anarchisme » de constructions et un défaut de lisibilité qui la rend peut agréable, contrairement au quartier Ventoux av. Maurice Plantier, qui présente un alignement d’arbres qui structure l’espace public.

    (Il me semble que s’il suffit de planter un alignement d’arbres pour structurer la zone d’activité, ce devrait être assez simple pour y remédier rapidement !)

    4°) Le projet de réouverture d’une gare à Venelles est toujours d’actualité, et du fait de la situation de la voie ferrée coupant la zone d’activité en 2, ce point est primordial.

    5°) La mairie souhaite maitriser sa population et la limiter à moins de 10000 habitants

    6°) Actuellement, Venelles est en déficit de logements sociaux (non respect de la loi SRU) ce qui rend la commune passible d’une amende/pénalité d’environ 250000 € /an. (Somme pouvant augmenter + risque que le Préfet/l’Etat prenne la main sur les décisions de construction de logements sociaux) ; d’où urgence de lancer des programmes de construction de logements sociaux

    7°) La population Venelloise vieillit d’année en année pour 2 raisons :

    – des loyers trop chers, et plus généralement un accès à l’immobilier impossible pour les jeunes qui arrivent sur le marché du travail (le foncier est très cher à Venelles)

    – peu d’attractivité économique à Venelles (peu d’emplois disponibles) pour ces mêmes jeunes.

    Globalement, ce que j’ai donc retenu c’est que la Zone d’Activité concentre toutes les attentions de la maire. Mais n’y-a-t’il sur Venelles d’autres zones susceptibles de recevoir des projets d’urbanisme (logements + commerces).

    Notamment, il a été rapidement évoqué le programme immobilier de Font-Trompette (« lotissement ITER »), mais sans trop de détails : ce programme, s’il voit le voir prochainement, ne va-t-il pas aussi générer un urbanisme commercial de proximité ?

    De plus, lors d’une récente réunion concernant le ré-aménagement de la rue de la Reille (qui va du haut de l’av. du Claou au restaurant La Famblée du Lubéron), il a été fait allusion à des projets immobiliers futurs le long de cette rue (côté Fontcuberte), en particulier par le groupe Bouygues qui aurait fait récemment acquisition de terrains dans ce quartier (non loin des immeubles du Grands Puits).
    L’urbanisme de ce quartier ne sera t-il donc pas amené aussi à beaucoup se développer (logements + commerces) ?

    Par rapport au point 5°), il na pas été évoqué la création de logements locatifs privés au sein des nombreux habitats privés, propices à augmenter la population venelloise.
    Je pense en particulier aux propriétaires de grandes maisons qui modifient leur habitation (voir leur garage, une dépendance) pour créer de petits logements locatifs. J’habite dans un quartier où cette pratique devient courante : nombre de retraités habitants dans une grande maison, une fois les enfants ayant quitté le domicile familial, transforme leur maison devenue trop grande pour eux, et leur permettant d’avoir aussi une rente locative.
    Ce phénomène a-t-il été pris en compte dans le développement de la population venelloise ?

  4. @P. Michaille : Pourquoi occulter les innombrables réponses qui ont « déjà » été faites, sur l’impossibilité de supprimer ou remplacer (?) le passage à niveau (aux …3 accidents)?
    Pour les véhicules :
    – Il n’y a pas la place de faire un pont sur la N96; bien trop long en ingénierie.
    – Impossibilité aussi, de faire un tunnel; zone vraiment trop inondable.
    – Évidemment, et vous le savez bien, pas de budgets (colossal) : municipaux, généraux, régionaux… nationaux.

    Revoir la sécurisation du passage à niveau venellois, notamment visuelle et sonore, serait certainement possible. Rééduquer les conducteurs, sur l’incivilité ou l’inattention automobile me semble utopique.

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