Dans son ouvrage « le Bon Gouvernement » Pierre Rosanvallon justifie le rôle de contrôle citoyen par les associations.
J’ai noté dans son interview à L’Obs (n°2650) les points qui intéressent le fonctionnement du Conseil municipal de Venelles :
Les constats :
– Nos régimes relèvent d’élections démocratiques, mais nous ne sommes pas gouvernés démocratiquement. La démocratie a toujours été pensée comme une procédure de sélection et de légitimation des détenteurs du pouvoir, mais pas comme une conception spécifique de la façon d’exercer ce pouvoir.
– C’est le grand hiatus entre les promesses électorales et le retour à la réalité de la gouvernance quotidienne qui nourrit le désenchantement et le désarroi contemporains.
Les propositions :
Trois principes de base devraient régir les relations entre gouvernants et gouvernés : la lisibilité, la responsabilité, et la réactivité (notion de « responsiveness » en anglais). »
Leur mise en oeuvre permettrait aux citoyens d’exercer plus directement des fonctions démocratiques de contrôle et d’évaluation.
Les actions à mener
– Développer les organisations qui militent pour plus de transparence, de contrôle citoyen, en luttant contre la corruption, etc. Le but de ces initiatives n’est pas de « prendre le pouvoir », mais de le surveiller et de le contrôler.
– Une démocratie d’exercice du pouvoir pourrait s’organiser autour de 3 piliers: un Conseil du fonctionnement démocratique ; des commissions publiques chargées notamment de l’organisation du débat public ; des organisations citoyennes menant un travail d’implication, de formation et d’information des citoyens.
C’est ce que cherchent à faire le CIQ et AVEC.
4 réponses à “Les élections municipales, le fonctionnement du Conseil, et les organisations citoyennes”
Je trouve gênant de vouloir donner des conseils (de … »contrôle » ? Comme : « Les Voisins Vigilants » ? Les vidéo-surveillances ? Les dérives sécuritaires exacerbées ?) tout en restant anonyme. Là, exit le « Citoyen » !
Chaque article (commentaires inclus), professionnel ou bénévole, et heureusement, démontre qu’en France (mais restons à Venelles, déjà tellement malmené) on peut encore un peu s’exprimer.
Mais honnêtement.
C’est plutôt ainsi que je vois « La Démocratie », transparente, impliquée, qui doit rester en appui à « La République » française, de gauche à droite.
L’article n’est pas anonyme, il reflète le point de vue de nos associations (CIQ, président P. Michaille) et AVEC (président J. REVY), Il se veut comme une contribution à une réflexion sur notre démocratie locale.
Tu as raison, Martial, dans le meilleur des mondes, il n’y a pas besoin de contrôle, car les citoyens sont vertueux : ni clientélisme ni népotisme dans les communes, les conducteurs respectent les limitations de vitesse et mettent leur clignotant pour avertir les 2-roues, on peut même prendre le train en toute sécurité… Montesquieu, qui connaissait le monde réel, a prévu, quant à lui, de dissocier les pouvoirs; mais plus de 2 siècles après, force est de constater que ce n’est pas encore le cas en France au niveau des pouvoirs communaux. Certains y voient une des sources du malaise actuel vis à vis des politiciens. P. Michaille
Merci J.Révy et P.Michaille, mais c’est comme pour les photographies partagées (sans droits) par millions désormais, très peu sont correctement signées. Plus cette nouvelle mode de sms, tweets et commentaires virtuels,(trolls anonymes, communiquants partisans voire pros…) Bref, bientôt des robots répondront à des articles (et communiqués de presse) écrits par des robots. Un contrôle et une surveillance à 100% sécurisées. Sans erreurs humaines.
Il y a des règles (en république comme en démocratie), « on » signe.
On contrôle ne me semble pas bien sympathique dans mes idéaux de république démocratique, redescendus de surcroît vers notre si joli village, en plein émoi sécuritaire.