La biodiversité facteur économique de croissance


Gilles Pipien nous communique le billet suivant :
Certains d’entre vous ont en tête le fameux rapport Meadows du MIT pour le « Club de Rome » début des années 1970. Il prédisait la fin des ressources illimitées et donc l’arrêt de la croissance, donc la nécessité de changer de mode socio-économique.
Si certaines limites ont été repoussées par des découvertes de gisements de pétrole ou de gaz, et par des techniques nouvelles, force est de constater que la question des ressources est maintenant là, de l’eau aux sols (que se disputent mondialement les pays via des investisseurs privés), en passant par les Terres rares: pourquoi évoque-t-on les gaz de schistes, si ce n’est parce que le reste commence à manquer? Le Royaume Uni, ou la Syrie, ont vu la manne des exportations d’hydrocarbures se tarir.
Alors? Alors, toujours rien. Business as usual.

Derrière l’agitation de gouvernants européens sautillant en criant « croissance, croissance », qui a réellement compris que ce sont les fondements de notre économie qu’il faut changer?
J’ai peur que, devant l’agitation agaçante des Verts, le gouvernement socialiste (dont je connais bien le Premier Minsitre, pour l’avoir « pratiquer » comme maire de Nantes, plus connu comme soutien net de l’aéroport en projet à Notre-Dame-des-Landes, bien qu’il fut à l’origine d’un système de bus moderne: le busway) ne balaye réellement la question au delà de quelques concessions de façade.
Le choix des ministres et conseillers tant à l’Elysée qu’à Matignon m’inquiète. Hormis l’énergie, comme urgence pour maintenir le biberon des électeurs (penser à la promesse de bloquer le prix de l’essence…), le raisonnement reste en retrait, malgré les idées intéressantes venant de Terra Nova.

Et pourtant, de partout germent les idées.
Alors, comme ces Grecs qui mettent en place des circuits courts pour acheter des pommes de terre, ou ces citoyens qui mettent en place des AMAP, c’est nous tous qui devons agir.
L’optimisme c’est non pas de croire que tout va continuer, mais bien que des efforts seront couronnés de succès, … si on s’y met!!

Je crois que oui, nous pouvons concilier emploi et environnement, voire parler de croissance « verte » (voir: http://www.paix21.org/le-blog/)

Il faut que les économistes intègrent l’environnement, comme le font désormais un nombre croissant d’entre eux, en particulier à l’OCDE ou à la Banque Mondiale, mais aussi que les « écologistes » intègrent les enjeux d’emploi et de bien-être social. Et ceci n’est pas à engager par militantisme, mais bien par des approches professionnelles, concrètes.
Et les citoyens peuvent montrer que çà marchent.


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